Je n’ai pas raconté la suite de mes aventures en Slovaquie, mais en résumé : je suis maintenant à Partizánske et j’ai deux collègues de stage (un Tchèque et un Espagnol).
Je viens de rentrer d’une rencontre d’espéranto (IJK) en Ukraine, à Kiev. J’y suis allé en train avec d’autres espérantistes qui ont organisé une caravane qui passait par Bratislava.
Je n’ai pas envie de faire un résumé détaillé, alors voici quelques anecdotes en vrac.
- La monnaie ukrainienne (гривня hrývn’a en ukrainien, гривна grívna en russe). J’ai passé la semaine à ne pas savoir comment l’appeler en français et en espéranto. (Wikipédia dit respectivement hryvnia et hrivno, mais ce n’est pas franchement pratique à prononcer.) Un euro vaut environ 11 UAH.
- J’ai découvert les wagons-lits. Je n’en ai jamais pris, mais c’est très pratique. On ne voit pas passer le trajet et on n’est pas mort de fatigue en arrivant.
- Après avoir perdu presque une heure et demie à la frontière entre l’Ukraine et la Slovaquie hier, j’apprécie l’espace Schengen. Et je me demande bien à quoi servent les contrôles : les douaniers nous ont demandé si on transportait de l’alcool ou des cigarettes, mais ils nous ont crus sur parole et n’ont rien vérifié. Si j’avais voulu, j’aurais pu avoir 10 litres de vodka dans la valise et ils n’auraient sans doute rien remarqué.
- À Kiev, en plus des bus classiques (j’en ai vu peu), il y a beaucoup de petits bus appelés маршрутка (marchroutka). Ce qui m’a le plus surpris, c’est que quand il y a un peu de monde (c’est-à-dire presque tout le temps) et que les voyageurs ne peuvent pas atteindre directement le chauffeur, ils se font passer l’argent. Je ne pense pas qu’on verrait ça en France.
- Une bonne partie de la population ukrainienne parle russe. À Kiev, la plupart des gens semble parler ukrainien et russe, donc même si j’avais appris quelques expressions ukrainiennes je parlais aux gens plutôt en russe (enfin en russo-slovaque, étant donné le nombre de mots russes que je connais) et ça marchait à peu près.
- Les gares ukrainiennes que j’ai vues (peu, cela dit) sont belles. Celles d’Oujhorod est beaucoup plus jolie que toutes les gares françaises que j’ai vues. Les stations de métro à Kiev sont également plus belles qu’à Paris et sont très profondes. Et le métro ne coûte que 2 UAH (soit 0,18 €).
- J’ai goûté le kvas, une boisson très populaire en Ukraine. Sauf que je n’ai pas aimé (le goût m’a fait penser à la bière).
- L’Ukraine est le pays dans lequel je suis allé que je trouve le plus dépaysant. Je ne sais pas si c’est à cause de la distance, de la langue (écrite en alphabet cyrillique), de l’architecture différente (mais belle), du fait que le pays a l’air plus pauvre ou d’un mélange de tout cela.
La monastère Saint-Michel-au-Dôme-d’Or
- Quelques points négatifs : l’organisation de la rencontre était assez mauvaise. Si j’avais voulu, j’aurais pu ne rien payer (mais j’ai une conscience). Le programme n’était pas très clair et les concerts ont eu lieu dans une salle plutôt inconfortable avec un son tout pourri. Il n’y avait que des toilettes à la turque et pas d’eau chaude (sauf le premier jour). Et les moustiques ont attaqué. (Bon, là ce n’était pas la faute des organisateurs.) Mais malgré tous ces problèmes, j’ai passé une très bonne semaine.