La semaine dernière, j’ai participé à ma troisième rencontre d’espéranto : JES (Junulara E-Semajno, que je ne sais pas traduire correctement en français — « Semaine E de la jeunesse » ?). C’était en Pologne, à Zakopane, une ville tout au sud du pays (à 80 km de Cracovie et 10 km de la Slovaquie).
Je ne vais pas faire de résumé détaillé comme la dernière fois, mais mettre en vrac quelques souvenirs ou observations.
- Les deux dernières fois, j’avais pris l’avion. Cette fois, j’ai pris la caravane : un espérantophone a organisé le voyage en train en groupe pour profiter des tarifs pas chers du réseau allemand. C’est long (11 changements au retour), mais c’est beaucoup moins cher que l’avion et l’ambiance est sympathique. Cependant, il y a des imprévus : à l’aller, nous devions prendre sept trains au total, et finalement nous en avons pris douze en traversant la République tchèque (c’était assez amusant de me retrouver à Prague, je ne pensais pas y retourner aussi tôt), et nous sommes arrivés avec plus de quatre heures de retard. Au retour, nous avons aussi eu quelques problèmes, mais moins graves. Ce qui m’a frappé, c’est que le billet de TGV de Strasbourg à Paris a coûté plus cher que tout le reste du voyage de Zakopane à Strasbourg.
C’est gentil de traduire en français les panneaux dans les trains polonais, mais…
- La monnaie de la Pologne est le złoty. Il en faut un peu plus de quatre pour faire un euro. Et là aussi, j’ai été surpris par les prix qui étaient peu élevés, en comparaison avec la France.
- Je me suis amusé à noter toutes mes dépenses. Au total, le voyage m’a coûté 425,63 €. Ça me paraît raisonnable, quand je pense que mon école propose une semaine au ski à 460 €.
- Je m’attendais à un pays glacial avec de la neige partout. En fait, il a vaguement neigeoté, et il faisait à peine plus froid qu’à Paris.
- Zakopane se trouve dans la chaîne de montagnes des Tatras. J’ai participé à une petite excursion dans un village qui s’appelle Kościelisko, où nous avons visité une église et fait un tour dans la montagne. C’était d’ailleurs la seule fois où il a vraiment neigé.
C’est quand même plus gai que dans les églises françaises.
- J’ai visité la mine de sel de Wieliczka, près de Cracovie. C’est assez impressionnant : il y a une chapelle creusée dans le minerai de sel, à une centaine de mètres sous la terre.
La chapelle souterraine à Wieliczka
- Dans les rencontres d’espéranto, il y a souvent des cours de langues. J’ai assisté à des cours de lituanien et de russe. Et j’ai moi-même proposé un cours de français. C’était un bon exercice pour moi, vu que je ne suis pas très à l’aise pour m’exprimer en public. Mais je ne m’en suis pas trop mal sorti, et le fait que j’aie dû m’exprimer en espéranto n’a pas du tout été une difficulté supplémentaire.
- J’ai goûté le bigos, un plat polonais qui ressemble à de la choucroute… Je n’aime pas la choucroute. Je préfère les pierogi à la viande.
- J’ai pu tester mes connaissances en polonais. Je n’ai pas eu de difficultés, mais je n’ai pas été dans des situations plus compliquées que des achats. Avec les Polonais qui participaient à la rencontre, je pouvais parler en espéranto. D’ailleurs, ils étaient tous impressionnés dès que je sortais deux mots en polonais.
- Apparemment, ils connaissent un peu de musique française, en Pologne. Je suis allé à la patinoire, et il y avait la radio. Ils ont passé deux chansons françaises. Faire autant de kilomètres pour entendre Pour que tu m’aimes encore…
- Je crois que je serai toujours surpris par les capacités de l’espéranto. C’est assez extraordinaire de se dire « Nous six, en train de discuter, on vient de six pays différents, on a chacun une langue maternelle différente, et pourtant on parle sans problème et personne ne sent que les autres sont des étrangers. » Je suis aussi surpris de la facilité avec laquelle je peux penser et m’exprimer dans cette langue. Tout à l’heure, quand j’ai voulu dire qu’il avait à peine neigé, le mot qui m’est venu à l’esprit est neĝeti, et j’ai dû consulter un dictionnaire pour trouver un équivalent français. (Et encore, Firefox me souligne « neigeoter » en rouge.)
En conclusion : encore une bonne expérience qui me confirme que j’ai très bien fait d’apprendre l’espéranto.
Tu donnes vraiment envie de s’essayer à l’esperanto !