Polonais

Parmi les nombreuses choses que j’ai faites lors de mon voyage de cet été, j’ai eu des cours d’introduction à quelques langues, dont le polonais. En revenant, j’avais envie de me mettre à une nouvelle langue, et en faisant un tour dans une librairie, je me suis acheté Le Polonais sans peine. Ça tombe bien, j’ai l’intention d’aller en Pologne cet hiver, et je m’étais dit qu’un jour, j’apprendrais une langue slave.

Première constatation : c’est dur. À commencer par la prononciation. J’ai peu de problèmes pour prononcer les sons individuellement, mais les mots contiennent souvent plusieurs consonnes à la suite. Arriver à prononcer un mot comme przedwczoraj (« avant-hier »), ça demande de l’entraînement (même si rz représente un seul son). Et je ne parle pas de la grammaire et des nombreuses déclinaisons.

Bref, il y a quelques jours, j’ai terminé la centième leçon. Sur le bouquin, il y avait écrit : « Niveau atteint B2 du cadre européen des langues ». Évidemment, en l’achetant, je m’étais dit qu’ils se surestimaient un peu. Mais allons voir la description dudit niveau B2.

L’étudiant peut comprendre le contenu essentiel de sujets concrets ou abstraits dans un texte complexe, y compris une discussion technique dans sa spécialité. Il/elle peut communiquer avec un degré de spontanéité et d’aisance telle qu’une conversation avec un locuteur natif ne comporte de tension ni pour l’un ni pour l’autre. Il/elle peut s’exprimer de façon claire et détaillée sur une grande gamme de sujets, émettre un avis sur un sujet d’actualité et exposer les avantages et inconvénients de différentes possibilités.

Hahaha. Très drôle. Ça, ne je saurais même pas le faire à l’écrit en disposant d’un dictionnaire, d’une grammaire et de temps. Mais allons plutôt voir la description du niveau A1.

L’étudiant peut comprendre et utiliser des expressions familières et quotidiennes ainsi que des énoncés très simples qui visent à satisfaire des besoins concrets. Il/elle peut se présenter ou présenter quelqu’un et poser à une personne des questions la concernant (lieu d’habitation, relations, ce qui lui appartient…). Il/elle peut répondre au même type de questions. Il/elle peut communiquer de façon simple si l’interlocuteur parle lentement et distinctement et se montre coopératif.

Ah, voilà. Ça me semble déjà plus réaliste. Bien sûr, je ne m’attendais pas à des miracles, ça correspond à ce que j’espérais. Mais ce genre de choses contribue à faire croire qu’apprendre une langue, ce n’est pas si compliqué… Alors qu’en vrai, il ne suffit pas de se dire « Bon, je m’y mets sérieusement » (surtout avec une langue comme le polonais).

Et puis ce livre manque pas mal d’explications grammaticales. Par exemple, quand on décline ou conjugue certains mots, une voyelle du mot change. « Ville » se dit miasto, et « dans la ville » se dit w mieście. Et Le Polonais sans peine explique à peine dans quel cas se produisent ces changements. Et pour compter en polonais, c’est compliqué : le cas à utiliser après un nombre dépend du nombre et les nombres eux-mêmes se décline. Tout ça est expliqué dans l’appendice grammatical… sauf que je n’ai rien compris. Heureusement que j’ai pu trouver de l’aide sur Internet.

Mais, finalement, ça m’a quand même donné une bonne introduction à cette langue que j’aime bien, malgré sa difficulté. Je verrai bien dans un mois ce que ça donnera quand je serai en Pologne (même si je ne me fais pas trop d’illusions).

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